Chien 51 – critique du film de Cédric Jimenez

Cédric Jimenez revient avec Chien 51, un film ambitieux, tendu, porté par un vrai sens du rythme et de la mise en scène. On retrouve ici sa patte : de l’action, des très beaux plans, une caméra nerveuse qui capte la tension du moment avec une vraie efficacité. Visuellement, c’est soigné, souvent impressionnant, parfois même hypnotique.
Mais malgré cette maîtrise technique, le film laisse un goût un peu mitigé. Il m’a fait penser à un film Netflix : bien produit, bien joué, mais un peu formaté, un peu lisse dans son fond. On sent que Jimenez veut raconter quelque chose de fort, mais la narration s’étire, les longueurs s’installent, et le rythme finit par s’essouffler.
Gilles Lellouche, lui, est génial. Ce rôle lui va parfaitement. Il dégage une intensité naturelle, une présence solide, et passe très bien à l’écran. C’est clairement lui qui porte le film sur ses épaules.
Adèle Exarchopoulos, en revanche, semble moins à l’aise. On a parfois l’impression qu’elle récite son texte, qu’elle lit son script plus qu’elle ne vit son personnage. C’est dommage, car son rôle aurait pu apporter une vraie émotion, un contraste face à la rudesse du ton.
Louis Garrel, quant à lui, fait le job, mais sans véritable éclat.
Au final, Chien 51 déçoit un peu, surtout quand on se souvient de la puissance de Bac Nord ou de la tension de Novembre. Cédric Jimenez reste un metteur en scène talentueux, mais ici, il semble s’être perdu entre le film d’action et le drame social, sans trouver le bon équilibre. Un film bien fait, parfois beau, souvent intense, mais qui laisse une impression d’inachevé.
Synopsis : En 2045, Paris est divisé en zones qui séparent les classes sociales et surveillé par l’IA Alma. Salia, enquêtrice d’élite de la Zone 2, et Zem, policier désabusé de la Zone 3, sont forcés de collaborer pour enquêter sur l’assassinat de l’inventeur d’Alma. Leur enquête va vite révéler des couches de conspiration bien plus profondes qui les forcent à remettre en question leurs propres allégeances et la véritable nature de l’autorité qui gouverne le pays.
Bande annonce
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